mercredi 9 octobre 2019

30.09.2019 - Grenouillement vôtre 4


Grenouillement vôtre – 4

La mode des jeans troués et déchirés
                                                                                                                   
Beaucoup de jeunes tombent dans le piège de la dictature de la mode. Elle s’impose à ceux qui la suivent. Ils se sentent obligés de la suivre. Prenons le cas des jeans. Qu’ils soient élimés ou carrément lacérés, iles sont troués et déchirés. En anglais, on parle même du ‘denim destroyed’, littéralement le ‘jean détruit’. Et cette mode est devenue incontournable. Cette mode envoie un message particulier qui en dit beaucoup sur notre société. De plus, le denim destroyed est une destruction qui se paie cher. Il suffit d’aller voir dans les catalogues, les sommes énormes que l’on demande. Apparemment, les trous coûtent chers. Ces jeans sont des produits de luxe. Les demoiselles les portent partout et les garçons ne s’en privent pas non plus. Et la tendance cette saison (toujours imposée par une dictature) s’élargit, évidemment, aux mamans des jeunes rebelles ! … Une boutique de mode parle sur son site que ‘porter un jean usé volontairement, est une question de goût et de personnalité’. Et afin de savoir « agencer le jean déchiré avec des valeurs sûres pour l’assagir » on donne quelques conseils … selon le degré de déchirures ! Un peu, beaucoup, à la folie. Car il s’agit d’une folie savamment imposée à ceux qui aiment tomber … dans le trou ! On parle d’un MUST-HAVE, quelque chose que tu ne peux pas ne pas avoir … L’avantage des jeans troués non solidifiés, c’est que les lavages vont accroître rapidement le degré d’usure, supposant, évidamment,  que les jeunes lavent leur jean … Certains tombent dans l’extrême avec des déchirures multiples et des trous de formats exagérés qui laissent entrevoir des grands pans de jambes et de cuisses. Personnellement j’ai acquis une maîtrise personnelle bien réelle et efficace : j’ignore radicalement ceux et surtout celles qui font tout pour qu’on les observe et les scrute. Avec moi, peine perdue !...

Une mode s’impose rapidement et devient dictatoriale sans que les jeunes et les moins jeunes s’en aperçoivent. Ils pensent en suivant la mode s’individualiser, alors qu’ils témoignent du contraire. Trouer volontairement des vêtements, c’est contraire à leur vocation première et naturelle. Porter ostensiblement un vêtement de pauvre justement parce qu’on est riche est une indécence sociale qui relève du cynisme. Payer cher un vêtement de pauvre. Les jeunes qui ne font qu’adopter une mode, ne se rendent pas compte de l’insulte qu’ils font aux plus pauvres de la terre. J’ai vu de mes yeux la pauvreté à SOWETO, Afrique du Sud, et je suis descendu dans les bidonvilles de CALCUTTA, Inde. Et je vois ici des jeunes et moins jeunes qui paient une fortune pour porter les vêtements des pauvres de là-bas. Honte. Ou comme disent les anglais : SHAME ON YOU. Le port des jeans troués et déchirés volontairement, encourage le ‘faire-semblant’ et banalise chez les jeunes des contre-valeurs pernicieuses. 
Il y a un autre exemple de piège dans lequel nos jeunes inconscients tombent. Outre le pantalon déchiré qui insulte le pauvre, il y a ce froc des garçons dont l’entre-jambe tombe à mi-cuisse. C’est un héritage des prisons américaines où les ceintures (vu le risque de suicide) sont interdites. Ces prisonniers portent donc un jean qui tombe. Chaque jeune qui porte volontairement un jean qui tombe à mi-cuisse est une insulte à un détenu américain.
Dites-le aux jeunes, car ils ignorent souvent les origines de la mode qu’ils suivent.

Luc Depuydt, le lundi 30 septembre 2019

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