mercredi 9 octobre 2019

09.10.2019 - Er was eens ... 14


Er was eens ... een BLAFFENDE HOND

Bernard werd een keer om 4 uur in de morgen gewekt door de telefoon.
Het was een buurman die verderop in de straat woonde.
‘ Je hond houdt me wakker met zijn geblaf ‘ zei de buurman boos.
Bernard bedankte de man voor zijn telefoontje
en vroeg of hij zijn naam en telefoonnummer mocht noteren.
De volgende morgen om precies 4 uur belde de man terug.
‘ Goedemorgen, buurman, zei Bernard, ik wilde even zeggen :
Ik heb helemaal geen hond…’

De mid-week meditatie 

Jezus,
om mekaar meer te zien staan, zijt Gij mens geworden
om mekaar meer te eerbiedigen, zijt Gij geboren tussen de mensen
om mekaar meer te helpen, hebt Gij gesproken tot de mensen
om mekaar meer te beminnen, zijt Gij op weg gegaan met de mensen
om mekaar meer te waarderen, hebt Gij vergeven aan zoveel mensen
om mekaar meer te verdragen, hebt Gij willen lijden voor de mensen
om mekaar niet te vergeten, hebt Gij U gegeven aan de mensen


08.10.2019 - La parabole du mardi 17


17. La parabole des moteurs d’avion

Un avion quadrimoteur est en difficulté.
La voix du commandant de bord transmise par haut-parleurs
se fait entendre : 
« Avis aux passagers.
Un des moteurs est défaillant, mais il n'y a rien à craindre :
nous volons désormais avec trois moteurs,
ce qui entraînera un retard de cinq minutes. »
La nouvelle alarme quelque peu certains passagers.
Mais un médecin – psychiatre, qui est du voyage, les réconforte : 
« Cinq minutes, mes amis, qu'est-ce que c'est ? »
Le calme revient.

Peu après, la voix du commandant se fait de nouveau entendre : 
« Nous avons des ennuis avec un deuxième moteur.
Nous nous débrouillerons avec les deux restants,
mais cela entraînera un retard d'une demi-heure. »
L’annonce provoque un malaise.
Le médecin - psychiatre intervient une seconde fois : 
« Nous arriverons une demi-heure plus tard que prévu.
Et après, quelle importance ? Mieux vaut ça que d’aller à pied. »
Les passagers en conviennent et se calent dans leurs sièges.

Une demi-heure ne s'est pas écoulée
que la voix du commandant se fait entendre encore une fois : 
« J’ai le regret de vous informer
qu’un troisième moteur est tombé en panne.
Nous arriverons à destination avec une heure de retard. »

« Espérons, dit le médecin - psychiatre,
que le quatrième moteur tiendra bon.
S'il tombe en panne à son tour, on va rester en l’air toute la journée ! »

07.10.2019 - Grenouillement vôtre 5


Grenouillement vôtre – 5

L’art de se taire

Se taire, c’est le privilège de ceux qui parlent. Les animaux ne se taisent pas, ils se tiennent à carreau. La nature non plus ne se tait pas : le bruissement des feuilles des arbres, le hurlement du vent, le ruissellement de l’eau. Il n’y a que l’homme qui est capable de se taire. Se taire ne veut pas dire : ne pas faire de bruit. De quelqu’un qui dort on ne dira pas qu’il est silencieux !
Dans une conversation, un colloque, se taire peut devenir un art. Quelqu’un a la parole, on l’écoute et la sagesse invite à accueillir la parole sans l’interrompre, sans intervenir. Vivant pleinement la sagesse de La Fontaine : ‘Il est bon de parler et meilleur de se taire’.

Beaucoup voient en Paul Valéry un brillant penseur mondain. Quiconque pénètre dans les « cahiers » ne peut qu’être impressionné par l’amplitude d’une réflexion qui aborde un membre infini de thèmes sous un angle qui renouvelle et rafraîchit.

Paul Valéry et Albert Einstein, qui s’admiraient mutuellement, se rencontrèrent à plusieurs reprises au cours des années 1920. Un jour, le penseur – poète, persuadé que le père de la théorie de la relativité produisait des idées à une cadence d’essuie-glaces, osa lui poser la question qui brûlait les lèvres depuis longtemps : « Lorsqu’une idée vous vient, comment faite-vous pour la recueillir ? Un carnet de notes, un bout de papier… ? » La réponse le déçut sans doute, le physicien se contentant de lancer : « oh ! mais monsieur Valéry, une idée est extrêmement rare ! »

Il n’est pas facile de garder un secret. La Fontaine le décrit bien dans ‘les femmes et le secret’ :

Rien ne pèse tant qu’un secret.
Le porter loin est difficile aux dames.
Et je sais même sur ce fait
Bon nombre d’hommes qui sont femmes.

On dit que le silence est d’or mais il peut aussi être de plomb. Ou devenir suspect. Se taire peut faire place à la bouderie : se détourner consciemment de quelqu’un ou de quelque chose, montrant de la réserve voire de l’hostilité.
‘Se taire’ et ‘ne rien dire’ ne sont pas synonyme. Le silence est parfois plus parlant que la parole. La vie offre des moments joyeux ou douloureux où les paroles manquent ou sonnent faux. Lors d’un deuil pénible, le silence peut devenir la seule façon adéquate de s’exprimer. Parfois les yeux mouillés de larmes parlent tout en gardant sa bouche fermée. Une poignée de main, une accolade, les gestes du corps qui viennent au secours de notre silence de paroles. Et peut-être que la véritable bonté est de ce langage inaudible. Jules Supervielle le dit dans un de ses poèmes :
                       Surtout ne croyez pas à l’indifférence
Si je ne vous réponds qu’au moyen du silence.
Alors le proverbe reçoit tout son éclat : La parole est d’argent mais le silence est d’or…

Luc Depuydt, le 7 octobre 2019

04.10.2019 - la parole du jour


Existe un bureau pour ‘la foi perdue’

Il arrive qu’un être humain annonce ‘qu’il a perdu la foi’ comme s’il s’agissait d’un portefeuille ou d’un parapluie. Il serait peut-être utile d’ouvrir, dans les sacristies, un bureau « foi perdue » où l’intéressé  aurait à répondre au questionnaire suivant :

1/ Où et quand avez-vous perdu la foi ? Indiquez approximativement l’heure et efforcez-vous de circonscrire le lieu.

2/ La foi, la portiez-vous à la main, sous le bras, dans une valise ou sur le dos ?

3/ Avez-vous signalé en temps utile sa disparition aux autorités religieuses ? Ou bien, croyant qu’on vous la rapporterait, n’y avez-vous plus pensé ?

4/ Décrivez la foi.
Précisez sa forme, son contenu, sa couleur.
S’agissait-il d’une foi du charbonnier en métal massif,
d’une foi d’enfant en peluche
ou d’une foi adulte, de fabrication moderne, en matière plastique, adaptable
à n’importe quel système philosophique ou religieux ?

5/ Question subsidiaire : tenez-vous beaucoup à la retrouver …


03.10.2019 - la parole du jour


Une béatitude moderne :
Heureux ceux qui se couchent par terre, ils ne tombent jamais du lit.

02.10.2019 - Er was eens ... 13


Er was eens een BIDDENDE VROUW

De airconditioning van een katholieke kerk was kapot
en de pastoor huurde een man in om te kijken wat er aan de hand was.
Toen de man op de vliering met de leidingen bezig was,
kon hij door een gat naar beneden kijken
en zag hij een oude vrouw bij het altaar
die de rozenkrans zat te bidden.
‘Haha, dacht hij, die zal ik eens in de maling nemen.’
En met een vervormde, zware stem riep hij :
‘Hallo, dit is jezus. Uw gebeden zullen worden verhoord.’
De vrouw keek niet op of om en ging stug door met bidden.
De man dacht dat ze het misschien niet gehoord had, dus zei hij iets harder :
‘Dit is Jezus, de Zoon van God. Uw gebeden zullen worden verhoord !‘
Maar weer reageerde de vrouw helemaal niet.
De man was er nu van overtuigd dat ze wel doof moest zijn.
Hij haalde dus diep adem en brulde luid :
‘Dit is Jezus Christus, ik ben de Zoon van God.
Uw gebeden zullen worden verhoord !’
De vrouw keek omhoog en zei :
‘En ik probeer met je moeder te praten, dus kun je misschien even stil zijn ?’

De mid-week meditatie 

Heer, geef mij ...
... een taak om aan te werken
... een toekomst om naar te streven
... en een doel om mij naar te richten

Heer, toon mij ...
... een weg om te bewandelen
... een bron om mijn dorst te lessen
... en een plaats o uit te rusten

Heer, leer mij ...
... een lied om te zingen
... een woord om te troosten
... en een gebed om te danken

Heer, geef mij ...
... een moment om te bezinnen
... brood om te delen
... en blijheid om door te geven

Heer, richt ...
... mijn oren om te luisteren
... mijn ogen om te bewonderen
... en mijn hart om te beminnen

Heer, geef mij ...
... handen on te ondersteunen
... geduld om te wachten
... en moed om het vol te houden

Heer, zegen ...
... de vruchten van de aarde
... het werk van onze handen
... en allen die ons dierbaar zijn

01.10.2019 - La parabole du mardi 16


16. La parabole du touriste bien informé

Un touriste bien informé je rends à Paris au musée du Louvres.
Un groupe de touristes, conduit par un guide Londres,
visite le département des antiquités égyptiennes.
« Ce sarcophage a cinq mille ans », explique le guide.
Le touriste bien informé se détache du groupe :
 
« Faux : ce sarcophage a cinq mille trois ans. »
Les touristes sont impressionnés, le guide n'est pas content.

Le groupe passe dans une autre salle.
« Ce vase, dit le guide, a deux mille cinq cents ans. »
 
« Deux mille cinq cent trois, corrige l’homme bien informé. »
 
« Mais enfin, monsieur,
comment pouvez-vous assigner une date aussi précise à des objets anciens ?
Personne au monde ne peut connaître l’âge exact de ces pièces ! »
« C’est simple ! La dernière fois que je suis venu ici — c’était il y a trois ans —,
vous avez dit que le vase avait deux mille cinq cents ans.
Depuis ma dernière visite il a vieilli de trois ans … »

30.09.2019 - Grenouillement vôtre 4


Grenouillement vôtre – 4

La mode des jeans troués et déchirés
                                                                                                                   
Beaucoup de jeunes tombent dans le piège de la dictature de la mode. Elle s’impose à ceux qui la suivent. Ils se sentent obligés de la suivre. Prenons le cas des jeans. Qu’ils soient élimés ou carrément lacérés, iles sont troués et déchirés. En anglais, on parle même du ‘denim destroyed’, littéralement le ‘jean détruit’. Et cette mode est devenue incontournable. Cette mode envoie un message particulier qui en dit beaucoup sur notre société. De plus, le denim destroyed est une destruction qui se paie cher. Il suffit d’aller voir dans les catalogues, les sommes énormes que l’on demande. Apparemment, les trous coûtent chers. Ces jeans sont des produits de luxe. Les demoiselles les portent partout et les garçons ne s’en privent pas non plus. Et la tendance cette saison (toujours imposée par une dictature) s’élargit, évidemment, aux mamans des jeunes rebelles ! … Une boutique de mode parle sur son site que ‘porter un jean usé volontairement, est une question de goût et de personnalité’. Et afin de savoir « agencer le jean déchiré avec des valeurs sûres pour l’assagir » on donne quelques conseils … selon le degré de déchirures ! Un peu, beaucoup, à la folie. Car il s’agit d’une folie savamment imposée à ceux qui aiment tomber … dans le trou ! On parle d’un MUST-HAVE, quelque chose que tu ne peux pas ne pas avoir … L’avantage des jeans troués non solidifiés, c’est que les lavages vont accroître rapidement le degré d’usure, supposant, évidamment,  que les jeunes lavent leur jean … Certains tombent dans l’extrême avec des déchirures multiples et des trous de formats exagérés qui laissent entrevoir des grands pans de jambes et de cuisses. Personnellement j’ai acquis une maîtrise personnelle bien réelle et efficace : j’ignore radicalement ceux et surtout celles qui font tout pour qu’on les observe et les scrute. Avec moi, peine perdue !...

Une mode s’impose rapidement et devient dictatoriale sans que les jeunes et les moins jeunes s’en aperçoivent. Ils pensent en suivant la mode s’individualiser, alors qu’ils témoignent du contraire. Trouer volontairement des vêtements, c’est contraire à leur vocation première et naturelle. Porter ostensiblement un vêtement de pauvre justement parce qu’on est riche est une indécence sociale qui relève du cynisme. Payer cher un vêtement de pauvre. Les jeunes qui ne font qu’adopter une mode, ne se rendent pas compte de l’insulte qu’ils font aux plus pauvres de la terre. J’ai vu de mes yeux la pauvreté à SOWETO, Afrique du Sud, et je suis descendu dans les bidonvilles de CALCUTTA, Inde. Et je vois ici des jeunes et moins jeunes qui paient une fortune pour porter les vêtements des pauvres de là-bas. Honte. Ou comme disent les anglais : SHAME ON YOU. Le port des jeans troués et déchirés volontairement, encourage le ‘faire-semblant’ et banalise chez les jeunes des contre-valeurs pernicieuses. 
Il y a un autre exemple de piège dans lequel nos jeunes inconscients tombent. Outre le pantalon déchiré qui insulte le pauvre, il y a ce froc des garçons dont l’entre-jambe tombe à mi-cuisse. C’est un héritage des prisons américaines où les ceintures (vu le risque de suicide) sont interdites. Ces prisonniers portent donc un jean qui tombe. Chaque jeune qui porte volontairement un jean qui tombe à mi-cuisse est une insulte à un détenu américain.
Dites-le aux jeunes, car ils ignorent souvent les origines de la mode qu’ils suivent.

Luc Depuydt, le lundi 30 septembre 2019

29.09.2019 - La parole du jour


Un prisonnier écrivit à sa famille une lettre pleine de bonheur,
tout simplement pour qu’il avait été transféré d’une cellule quatre murs sans décor
dans une autre où l’une des parois offrait une ouverture, à travers laquelle
il pouvait voir le ciel bleu le matin et quelques étoiles le soir et la nuit.
Pour lui, s’était là un immense trésor.

Et nous qui avons toute la voûte céleste, nous regardons la Télé ….

28.09.2019 - la parole du jour


Ne voyagez pas en auto. Les voitures causent 20% des accidents mortels.
Ne restez pas à la maison, 17 % de tous les accidents y ont lieu.
Ne voyagez ni en train, ni en avion : c’est là qu’arrivent 16%des accidents.
Ne traverse pas la rue : 16% des accidents arrivent aux piétons.
Seulement 0,0001% de tous les accidents ont lieu dans une église.
Alors, n’hésitez pas de venir à la messe !

27.09.2019 - La parole du jour


Le Seigneur nous demande d’être comme une icône de vent près des terrains d’aviation. C’est un manchon rouge et blanc attaché à un mat.
Le Seigneur nous demande d’être vide de nous-mêmes pour laisser le vent de l’Esprit
s’engouffrer en nous.
Ainsi, nous pouvons montrer à nos frères et sœurs d’où vient le vent de l’Esprit.

26.09.2019 - La parole du jour


La terre sent bon la patience de Dieu.
Il faut quatre saisons pour écrire une année.
Aucune ne peut se passer de l’autre :
Il faut la plénitude de l’été, l’incendie de l’automne,
le silence de l’hiver et l’espérance du printemps
pour que la terre porte ses fruits.
Je médite souvent cela en pensant que le cœur de l’homme
est un jardin de Dieu où Il n’en finit pas de jeter sa semence de vie. 

25.09.2019 - La parole du jour


L’être humain est une jarre remplie d’eau de mer.
Flottante aisément sur l’Océan ou entraînée par les courants,
elle peut subir les orages et les tempêtes.
Un jour, la jarre se brise.
Son eau enclose jusqu’alors
Retrouve simultanément sa liberté et l’immensité de l’Océan.
L’eau rejoint l’eau qu’elle n’a jamais cessée d’être.

24.09.2019 - la parabole du mardi 15


15. La parabole du deuxième mois

« Ce qu'il en coûte d'apprendre !
Il y a profit à apprendre quelque chose de nouveau. »
se dit l’homme envieux d’apprendre la musique.
Il va trouver un maître de musique :
« Je veux apprendre à jouer du luth. Combien cela me coûtera-t-il ? »
— Pour le premier mois, trois pièces d'argent.
Ensuite, une pièce d'argent par mois.
— Parfait ! Je commencerai le deuxième mois.

23.09.2019 - Grenouillement vôtre 3


Grenouillement vôtre – 3

Blablater

Il y a 10 jours, le blablablog a fêté son 5ème anniversaire. Ce blog fut créé le 15 août 2014 et a pour vocation de … blablater

L’humoriste Raymond Devos raconte dans un sketch :

« Mesdames et messieurs, je vous signale tout de suite que je vais PARLER pour ne rien dire. Oh ! je sais ! Vous pensez : ‘S’il n’a rien à dire … il ferait mieux de se taire !’ Evidemment ! Mais c’est trop facile ! Vous voudriez que je fasse comme tous ceux qui n’ont rien à dire et qui le gardent pour eux ? Eh bien, non ! Moi, lorsque je n’ai rien à dire, je veux qu’on le sache ! Je veux en faire profiter les autres ! »

Parler pour ne rien dire, palabrer dans le vide, discourir gratuitement, parler de la pluie et du beau temps, raconter des anecdotes,  … tout ceci a du sens, contrairement aux apparences. Bavasser, ragoter, commérer, cancaner, jacasser, jaser, papoter, … tout ceci est capable de créer un contact avec son interlocuteur. Un peu comme lorsqu’on dit au téléphone le mot banal ‘allô’. ‘Parler’, contrairement au verbe ‘dire’, est un verbe intransitif. On doit dire ‘quelque chose’ mais on peut parler, point final. Le verbe ‘parler’ n’a pas besoin d’un complément. On parle : de quoi ou de qui, pourquoi et pour qui, peu importe au fond. Que ce soit du blabla, du commérage ou des ragots, cela ne change rien. Blablater, commérer et ragoter peuvent créer des liens avec les autres. On peut même parler tout seul, sans interlocuteur. C’est ce que fait Robinson Crusoé, seul sur son île, se donnant pour règle de parler tout haut, coûte que coûte, puisque parler c’est témoigner de son humanité. Les animaux et les arbres ne parlent pas. Sauf, bien sûr, dans l’imaginaire des dessins animés …
Le philosophe juif Emmanuel Levinas a étudié l’authenticité de l’expérience humaine de l’échange dans sa thèse doctorale publiée sous le titre de ‘Totalité et Infini’. Même ’parler pour ne rien dire’ a une dimension éthique. Il écrit : « Il est difficile de se taire en présence de quelqu’un. Cette difficulté a son fondement ultime dans cette signification propre du dire quel que soit le dit. Il faut parler de quelque chose, de la pluie et du beau temps, peu importe. Parler, répondre à lui (autrui) est déjà répondre de lui. » Même dans un échange sans contenu, c’est le ‘je’ qui s’adresse à un ‘tu’.
Ce qui veut dire que parler pour ne rien dire, a tout son intérêt. Blabater est un art, que l’on soit Raymond Devos ou non … 

Luc Depuydt, le 23 septembre 2019

22.09.2019 - homélie 75ème anniversaire de la libération


75ème anniversaire de la libération de Silly

Frères et sœurs, chers amis,

Le 3 septembre dernier, il y avait juste 80 ans que la France et l’Angleterre avaient été forcé à déclarer la guerre à l’Allemagne qui venait d’envahir la Pologne. Ce jour-là se déclencha une seconde guerre mondiale. Une nouvelle fois des millions d’hommes et de femmes sont morts, ont été mutilés, blessés, déplacés. Dans la situation géographique qui est la sienne, la Belgique sera entraînée dans la folie allemande en mai 1940 avec les dévastations que l’on sait, les déplacements de population et les abominations de l’occupation étrangère.
Ce même 3 septembre dernier, il y avait juste 75 ans que nous retrouvions ici notre liberté, grâce aux troupes alliées fraîchement débarquées en Normandie. Grâce aussi au mouvement de résistance qui a œuvré pour délivrer notre territoire et cesser les tueries.
La libération n’était toutefois pas la fin du conflit mondial. Il faudra attendre un autre 3 septembre, celui de 1945, pour voir la fin de cette guerre avec la capitulation du Japon.
Entretemps, le monde aura découvert avec stupeur les horreurs du troisième Reich nazi. La guerre aura montré son vrai visage.
En ce dimanche, nous voulons répondre à l’invitation de saint Paul aux Philippiens: « mes frères, tout ce qui est vrai et noble, tout ce qui est juste et pur, tout ce qui est digne d’être aimé et honoré, tout ce qui s’appelle vertu et qui mérite des éloges, tout cela, prenez-le en compte. »
Avant de rendre un hommage civil à nos héros et aux victimes de cette guerre au Monument communal, je vous invite à faire mémoire en notre église paroissiale de ces hommes et femmes, jeunes et enfants, victimes de cette guerre. En même temps, dans la diversité de nos croyances et de nos pensées, je vous invite à un temps de prière pour l’affermissement de la paix. Nous le voyons tous les jours malheureusement à travers le monde qui est le nôtre : des conflits locaux, des haines ancestrales, des incompréhensions violentes aboutissent à des situations de guerre avec toutes les conséquences dramatiques que l’on sait. Chez nous il y a une paix. Mais une absence de guerre n’est pas encore une paix véritable. Et si les artisans monstrueux de cette guerre sont tous morts, leurs idées ressuscitent dangereusement. La mort d’Adolf Hitler ne signifie pas nécessairement la mort de ses idées. Au mois de juin dernier, entrant à Middelkerke dans une librairie (de Standaard Boekhandel) je vois en vente libre le livre d’Adolf Hitler ‘Mein Kampf’ traduit en Néerlandais et vendu à un prix dérisoire.
Malgré la dureté des événements, malgré l’absurdité de l’œuvre de mort dont nous sommes témoins, les chrétiens ne doutent pas que Dieu veut la vie de l’homme et que cette vie de l’homme se construit et se développe au cœur même de ces crises marquant les sociétés humaines. C’est parce que Dieu appelle l’humanité à la vie que nous pouvons affronter les conditions concrètes de l’existence. Non pas avec fatalisme, non pas avec indifférence mais avec espérance chrétienne parce que nous savons que les convulsions qui saisissent le monde sont comme une crise d’enfantement. A travers ces convulsions quelque chose est en train de grandir que peut-être nous ne voyons pas encore mais qui est déjà réellement présent, comme déjà sur la Croix le disciple voit la glorification du Christ.
En ce jour où nous faisons mémoire de tant d’hommes et de femmes dont la vie a été traversée par l’épreuve de la mort, nous faisons en même temps mémoire de Celui qui est venu pour que les hommes vivent et dont l’Esprit travaille le monde pour le conduire à sa plénitude.

Je voudrais terminer avec la béatitude ‘Heureux les artisans de paix, ils seront appelés fils de Dieu.’ Il y a trois ans, en août 2016, nous avons accueilli à Silly un artisan de paix, l’anglais Ernest Turner. Il venait de recevoir en France la légion d’honneur pour sa participation au débarquement en Normandie. Il fut un des libérateurs de notre commune. Avant de quitter Silly pour rentrer chez lui, il avait souhaité que je l’accompagne dans notre église pour un moment de prière pour la paix. Monsieur Turner était chrétien de l’église anglicane. Ce fut un moment émouvant et nous avons terminé notre temps de prière par celle de Saint François. Je voudrais la prier aujourd’hui, pour vous et pour tous les artisans de paix.

Seigneur,

Fais de moi un instrument de votre paix :

Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.

Ô Seigneur,
Que je ne cherche pas tant à être consolé, qu’à consoler,
à être compris, qu’à comprendre.
à être aimé, qu’à aimer.
car c’est en donnant qu’on reçoit,
c’est en s’oubliant qu’on trouve,
c’est en pardonnant qu’on est pardonné,
c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie.

Luc Depuydt
Silly, le dimanche 15 septembre 2019

21.09.2019 - Herfst


De herfst, het moeilijkste nederlanstalig woord omop te rijmen. Drie pogingen:
De buren waren grimmig, zijn ouders diep gegriefd. En onder zijn collega's was hij ook al niet geliefd. De oude juffrouw Zomer, baas Voorjaar, meester Herfst. Ze riepen driewerf schande, juffrouw Zomer het driewerfst.
In de lente krijg ik billenkoek, zoals men dat doet in Lutjebroek. is het echter herfst, dan krijg ik het op z'n Wieringerwerfst.
In de winter en de herfst, Zijn bejaarden op hun sterfst.