L'Assomption de la Sainte Vierge Marie
Sermon de saint Bernard de Clairvaux (1091 - 1153)
Aujourd'hui la Vierge Marie monte, glorieuse, dans le ciel. Elle met le comble à la joie des anges et des saints.
C'est elle en effet, dont la simple parole de salutation a fait exulter l'enfant encore enfermé dans le sein maternel.
Quelle a dû être l'exaltation des anges et des saints,
lorsqu'ils ont pu entendre sa voix, voir son visage, et jouir de sa présence bénie!
Et pour nous, quelle fête dans son Assomption glorieuse,
quelle cause d'allégresse et quelle source de joie aujourdhui.
La présence de Marie illumine le monde entir,
tellement le ciel resplendit, irradié par l'éclat de la Vierge toute sainte.
C'est donc à bon droit que résonne dans les cieux l'acrion de grâce et la louange.
Mais nous, dans la mesure où le ciel exulte de la présence de Marie,
n'est-il pas raisonnable que notre monde d'ici-bas pleure son absence ?
Mais non, ne nous plaignons pas, car nous n'avons pas ici-bas de cité permanente (He 13,14) .
Nous cherchons celle où la Vierge Marie est parvenue aujourd'hui.
Si nous sommes déjà inscrits au nombre des habitants de cette cité,
il convient aujourd'hui de nous souvenir d'elle, de partager sa joie,
de participer à cette allégresse qui réjouit aujourd'hui la cité de Dieu.
Elle retombe aujourd'hui en rosée sur notre terre.
Oui, elle nous a précédés, notre Reine.
Elle nous a précédés et elle a été reçue avec tant de gloire que nous pouvons, nous ses humbles serviteurs, suivre notre souveraine en toute confiance en criant avec l'Épouse du Cantique des Cantiques :
« Entraîne-nous à ta suite. Nous courrons à l'odeur de tes parfums ! » (Ct 1,3-4)
Voyageurs sur la terre, nous avons envoyé en avant notre avocate,
Mère de miséricorde, pour plaider efficacement notre salut.
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