Pour
me traiter ainsi, ô mon peuple que j’aime
Qu’avais-tu contre moi ?
Pour mériter ainsi cette rigueur
extrême,
Que t’ai-je fait à toi ?
Ai-je eu tort de voiler ma
majesté divine
Ai-je eu tort d’être bon ?
Pourquoi m’avoir tressé la
couronne d’épines
Ensanglanté le front ?
Parce que j’ai vécu parmi vous
sur la terre
À travailler le bois,
Est-ce donc pour cela que l’un
d’entre mes frères
M’a préparé la croix ?
Alors j’ai voulu naître sur la
paille
Et plus pauvre que vous.
Pourquoi m’avez-vous pris les habits à ma taille
Pourquoi m’avez-vous pris les habits à ma taille
Et dépouillé de tout ?
Mes mains que les outils avaient faites
calleuses
Pourquoi les avez-vous
A grands coups de marteau faites si
douloureuses
En y plantant des clous ?
Mes pieds, quand je cherchais la brebis
infidèle
S’étaient-ils trop lassés
Pour que vous les ayez, de votre main cruelle,
Au même clou rivés ?
Tandis que pour payer le prix de tous vos
crimes
J’avais offert mon sang
Vous avez vendu ce sang un prix infime
Trente deniers d’argent.
Je vous avais donné ma chair en nourriture
Vous aimant jusqu’au bout.
Vous, vous avez couvert cette chair de
blessures
Et je suis mort pour vous.
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